Naissance d'une Divarvel

 



    " Ce n'est pas la chair qui est réelle, c'est l'âme. La chair est cendre, l'âme est flamme."

Victor Hugo        


Résumé :

“ — Comment va Charlie ?” demanda l’homme-dragon qui était bien le seul à appeler Banita par son nom de naissance.


Née chez les sapiens, là où la magie n’est qu’un mythe, elle fut pourtant la plus grande magicienne jamais vue à ce jour.


Mais son âme fait planer un vent de déséquilibre sur le monde caché des dragons. Sur le chemin de sa longue vie, elle a semé. 


Mais quoi ? 



Idées en Vrac :



    Je ne sais pas par où commencer. En fait, si. Je vais d’abord remercier l’autrice qui m’a offert sa confiance et envoyé son livre. Je sais que ce n’est pas toujours évident de faire ce genre de démarche parce qu’on ne sait jamais comment l’affaire va tourner. Je veux aussi la saluer sur sa franchise, sur le fait qu’elle m’ait bien dit que ceci était un premier livre et qu’elle avait du mal à demander un avis. Rien que pour ces deux raisons, je ferai de mon mieux pour lui donner les pistes qui lui seront utiles par la suite. 


    Passons maintenant au livre. J’ai eu beaucoup de mal à aller au bout. Je ne veux pas vous le cacher. L’idée globale n’est pas mauvaise du tout. Gigi Venet nous parle d’un autre monde, parallèle au nôtre, avec des créatures qu’on ne voit plus que dans les récits fantastiques et fantasy. Elle nous parle aussi de dédoublement de la personnalité et de complot, d’amitié, de lien, d’amour. et c’est sans doute là que le livre pêche  à mon sens. Elle a voulu s’étendre sur beaucoup de thèmes. Peut-être trop. 


    Dès le départ, les premières lignes tentent de nous emmener quelque part dans le passé ou du moins dans l’esprit d’une personne (ou d’un animal) qui ne s’exprimerait pas correctement avec nos mots. On se demande à cet instant ce qu’il va se passer, comment ce personnage va s’en sortir face au danger potentiel qui le guette… Et on ne le saura pas avant la fin du livre. Ce qui ne nous aide pas du tout pour la suite du roman. Je me suis pas mal demandé si cette entrée en matière avait un intérêt certain, en quoi cela pouvait servir le livre. Et j’ai fini par réaliser que ce début n’était pas pertinent. Du moins pas comme l’autrice aurait voulu qu’il le soit, à mon avis. Mais cela a un rapport direct avec ce que j’ai pu ressentir face à ma lecture dans sa globalité. 


    L’idée principale de Naissance d’une Divarvel s’articule quand même autour du dédoublement de personnalité. Malgré tous les thèmes abordés, c’est celui là qui tournera autour de Charlie, la protagoniste principale. Sauf qu’en plus de ses personnalités multiples, on la voit toujours entourée de plusieurs autres protagonistes, comme si ces derniers faisaient échos à ce qu’elle cache en elle. J’aime beaucoup cette idée, ce rapport qu’elle fait entre chaque personne est particulier, on sent l’intention de joindre tout le monde comme un tout de l’univers qui est perturbé par l’équilibre intérieur de Charlie. D’ailleurs si je compte le nombre de personnalité de cette femme, nous arrivons en tout à quatre personnes totalement différentes dans un même corps. Ce qui n’est pas simple à gérer. Par rapport à tout ça, je me dis que l’autrice a perdu un peu pied face à tout ce qu’elle devait gérer. Les émotions des uns et des autres, les gestes, les paroles. Je ne savais plus par moment qui interagissait, pourquoi et dans quel but final. La narration mature se trouvait souvent remplacée par une manière de s’exprimer plus simple et inversement. Je vous avoue avoir perdu le fil plus d’une fois. 


    Je n’aime pas être négative comme ça, parce que Gigi Venet a quand même travaillé sur son texte, sans doute pendant des heures, et le fait que ce soit son premier livre me met mal à l’aise par rapport à cette critique. Parce que les idées sont bonnes, je vois plus où moins où elle a voulu en venir. J’ai adoré la diversité qu’elle a inclus dans son roman, le fait qu’elle ait pu mélanger la modernité et la fantasie dans ses formes les plus simples aux plus complexes. J’espère de tout cœur qu’elle continue dans l’exercice compliqué qu’est l’écriture et qu’elle ne sera pas freinée par ce que j’ai pu dire. Il n’y a qu’en forgeant que l’on devient forgeron, et c’est exactement ce qu’elle doit faire. Forger ses mots, son style et ses idées pour arriver à quelque chose de toujours mieux qu’avant. 


    Après, cela reste mon avis personnel comme à chaque fois et rien ne vous empêche de vous essayer à cette lecture !

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