Le Maître des Hordes

 



“Il existe dans chaque esprit humain de l’imagination, de la sensibilité, du pouvoir créateur, du génie qui, selon les circonstances, peuvent ou se développer ou demeurer cachés derrière un masque de stupidité jusqu’à une autre réincarnation”


Nathaniel Hawthorne



Résumé :


Matthew Baker menait une vie sans histoire qui le satisfaisait pleinement. Un travail passionnant, une compagne qu’il aimait plus que tout… Un tableau qu’aucune ombre au tableau ne semblait pouvoir ternir. Jusqu’à ce que son ami d’enfance, Richard, vienne frapper à sa porte après des années d’absence. Matthew se laisse alors entraîner à New York, dans le projet fou de concevoir une sonde spatiale à destination du Soleil. Après une année de travail acharné et de douloureux sacrifices, la réalité le rattrape : la mission est un échec, la sonde disparaît et Richard se volatilise, le laissant seul sous le joug d’un investisseur sans scrupules. Alors que rien ne semblait en mesure d’aggraver la situation, Matthew découvre chez lui une étrange et terrifiante femme, Leerina, qui prétend être une déesse-guerrière venue d’un autre univers.

Ce qu’elle lui annonce est délirant : lui-même serait un ancien dieu venu mourir sur Terre, et ceux qui l’avaient jadis vaincu pourraient bientôt menacer l’humanité tout entière pour le retrouver. 


Idées en Vrac :

        Est-ce que vous connaissez cette impression de déjà-vu ? je suis certaine que la majorité des gens ont déjà expérimenté la chose au moins une fois dans leur vie. Or j’ai eu le droit à plusieurs démonstrations au cours de ma petite vie. Le début de ma lecture de Le Maître des Hordes m’a parut bien familier jusqu’à ce que je réalise qu’il me faisait penser au début d’un autre roman chroniqué. Si les coïncidences existent, celle-ci en est alors une bien belle. 


        On commence notre lecture avec un monsieur-tout-le-monde qui vit sa petite vie et ne cherche pas plus loin que le bout de son nez parce qu’il n’en a pas plus envie, jusqu’à l’intervention de l’élément perturbateur. Si je devais mettre un principal point négatif vis à vis de la narration, ce ne serait pas tant sur la vitesse de l’action que sur la ponctuation même du texte. Je dois bien vous avouer que pour le coup, j’ai souvent fait abstraction d’elle pour la replacer de manière plus juste dans mon esprit afin d’en faire un récit plus fluide. Ce qui est bien dommage parce que Rémy Garreau à une certaine facilité d’écriture qui ressort de l’ensemble de son œuvre.


        Pour en revenir à monsieur-tout-le-monde, il ressemble beaucoup à celui de L’Ultime Expérience de Bruce Benamran. Mais alors que ce détail aurait pu en faire fuir certains dès le départ, j’ai été plutôt intriguée, m’a poussé à continuer ma lecture et à voir jusqu’où la ressemblance allait s’arrêter. Et je n’ai pas été déçu du voyage. Matthew prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure du récit. Parce qu’il n’est qu’un homme comme les autres, sans super pouvoir, sans capacités spéciales et pourtant il n’hésite pas à aller de l’avant pour sauver son monde, pour sauver celle qu’il aime tout en réfléchissant à ce qu’il est censé être, ce qu’il était. Je ne sais pas dans quelle mesure Rémy Garreau a pensé ses personnages, mais j’estime qu’ils sont assez complets et complexes pour avoir envie de les suivre tout au long du récit. Même si certaines choses arrivent un peu trop vite à mon goût et de manière trop brusque.


        Autre petit point négatif qui concerne les personnages d’ailleurs : on trouve peu de description d’eux. L’auteur se concentre davantage sur les paysages (magnifiques) et les endroits fréquentés par ses protagonistes, ce qui fait qu’on a du mal à les imaginer eux en plein milieu de ces divers décors. Je ne sais pas si c’est une volonté de sa part ou non, mais j’ose espérer que le prochain tome comportera plus de détails. Parce que la fin de ce premier opus laisse à penser que ce manque de description physique est intentionnel, comme pour marquer une certaine coupure entre le Matthew du début et le Matthew de la fin. 


        En dehors de ça, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Je ne dirais pas que c’est un coup de cœur, mais elle m’a permis de me détendre, de ne plus penser à rien d’autre lors de mes pauses au travail ou à la maison. À tel point que je n’ai pensé que de temps à autre à prendre des notes (ce qui ne fait pas très sérieux j’en conviens) sur les petites incohérences, les passages maladroits et autres mais qui n’ont rien d’insurmontable. Je suis même très contente d’avoir pu lire Le Maître des Hordes grâce à une demande de chronique. Sans ça, je serai sans doute passé à côté de ce petit trésor qui ne demande qu’à grandir et évoluer. Je suis d’ailleurs désolée de ne pas avoir grand-chose à dire d’autre dessus parce que pour le coup, j’estime que c’est le genre de livre qui doit se lire pour se forger sa propre opinion dessus. Vous me direz que c’est pareil avec tous les autres livres et je vous dirai que je ne suis pas d’accord avec ça. Mais là est une autre histoire. Je pourrai rentrer dans bien plus de détails pour Le Maître des Hordes que ça ne vous aiderait sans doute pas à vous décider à le lire ou non. Donc si je n’ai qu’une chose à dire pour conclure cet article, c’est bien de vous lancer dans cette lecture et de vous faire votre propre opinion à son sujet, surtout si vous aimez la Fantasy mélangée à une pointe de SF.



        Pour ma part, j’attends la suite avec une petite pointe d’impatience malgré l’appréhension qui me tenaille à l’idée de l’avoir entre les mains !


Note : 7.5/10

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