L'Ultime Expérience

 


        Attention, cette chronique contient un ou des spoilers !

    “Comment définir le réel ? Ce que tu ressens, vois, goûtes ou respires, ne sont rien que des impulsions électriques interprétées par ton cerveau.”


    Andy Wachowski Matrix


4ème de couverture :


        Mourir pour fuir,

Fuir pour comprendre.


Sylvain Guérin est un employé sans histoire à la routine millimétrée. Un matin, un JT annonce qu’un accident a eu lieu sur la route de son travail. S’agit-il d’un homonyme ? Quelques minutes plus tard, un SMS l’exhorte à ne surtout pas se rendre au bureau…

Entre courses-poursuites, machination scientifique  et engrenage industriel machiavélique, la vie de Sylvain repose peut-être sur un passé qui pourrait bien receler les clés de l’expérience ultime de l’humanité. 



Idées en Vrac :


        En tout premier lieu, je vous déconseille de lire cet ouvrage lorsque vous êtes confortablement installé dans votre lit, juste avant de dormir. C’est un coup à vous choper une crampe au cerveau, parce que vous aurez forcément envie de dénouer le sac de noeud qui se présentera à vous. Je sais de quoi je parle. Donc, à moins d’avoir autant de connaissances que Bruce Benamran dans le domaine scientifique et que chaque minuscules indices relevés vous aident à avoir un début de piste, privilégiez le fait de lire pendant une journée de repos. 



Maintenant, laissez-moi vous avouer une chose. Je ne suis pas la plus grande fan de thriller et d’enquêtes qui existe. Je dirai même que pour cette fois je suis sorti de ma zone de confort en attaquant L’Ultime Expérience. C’est pour cette raison que je n’arrive pas à savoir si j’ai aimé ou non ma lecture. Il n’est clairement pas mauvais. La construction des chapitres est précise, le rythme maîtrisé en partant sur un début assez lent et anodin qui nous aide à assimiler le quotidien de Sylvain. Enfin ça c’est à partir du chapitre 2 puisque le 0 est en fait une entrée en matière dans l’intrigue qui nous intéresse et le 1 nous fait entrer directement dans les pensées du personnage central. Comme s’il s’adressait à un journal intime. 

Mon plus gros soucis ? J’ai dû batailler avec moi-même pour retenir tous les noms dont l’auteur nous abreuve. J’ai mis du temps à comprendre qui était important, qui ne l’était pas, ce que je devais vraiment retenir et ce que je pouvais laisser de côté dès le départ. Je n’ai pourtant pas de mal lorsque les personnages sont introduits presque en douceur. Mais comme le récit s’emballe assez vite, que certains protagonistes ne sont qu’anecdotiques et que plusieurs passages ne sont là que pour illustrer la conclusion, je finis tout simplement par perdre un peu mes moyens. Les descriptions trop brèves ne m'aident pas plus à m’accrocher aux personnages. Sans doute à cause de mes habitudes de lecture, et j’avoue adorer les descriptions plus poussées. Après, à force de bataille interne, je ne peux pas dire que Sylvain, Catherine, Nadja et Grégoire me sont restés indifférents tout le long.



Je pense que ce qui m’a vraiment tenu en haleine, dans le fond, c’est l’intrigue. Je savais très bien qu’en prenant d’assaut un texte de Bruce, je ne devais pas m’attendre à quelque chose de simple. Ayant fait sa “connaissance” sur sa chaîne Youtube et ses vidéos de vulgarisation scientifiques, je ne pouvais pas imaginer une fiction sortie de sa tête sans voir quelque chose d’un minimum tordu. Alors j’ai cherché le moindre petit indice dès le départ. Ce qui m’a permit de me questionner sur les médicaments que prend Sylvain. Parce qu’on ne sait absolument pas ce que c’est, juste qu’il s’agit de pilules pour son traitement, alors qu’il ne semble pas malade et que son créateur n’a pas jugé bon de nous donner plus de détails. Donc je me suis d’abord penchée sur la théorie d’une nouvelle maladie qui pouvait lui donner des hallucinations. Théorie démontée bien plus tard avec l’arrivée de Catherine, une collègue qu’il n’avait jamais vu. Puis il y a eu l’hypothèse du cobaye. Il a fini par en devenir un à mes yeux à force de lire plusieurs chapitres qui n’avait rien à voir avec lui. Bref, durant toute ma lecture, mon cerveau a tourné à plein régime pour essayer de comprendre, de deviner, voire d’anticiper ce qui allait se passer. La tournure prise par les événements ne m’avait clairement pas préparer à faire face au fantasme de l’immortalité. 



Et le dernier point que j’ai apprécié, c’est la cohérence tout au long du récit. Même si il y a plusieurs choses qui m’ont échappé (notamment des notions en informatique utilisées principalement par Catherine et Nadja) le récit coulait quand même de source et on retrouve toujours une explication quelque part du pourquoi du comment. La seule chose que je pourrais critiquer, ce sera la relation trop rapide et qui me semblait presque forcée entre Sylvain et Catherine. Mais comme elle reste assez secondaire en soi, j’ai décidé de ne pas y prêter plus d’attention que ça. Bon après je ne m’y connais pas plus que tant en science, donc les férus de cette matière sauront peut-être trouver un défaut dans le schéma mis en place par l’auteur. 


Bref. Je ne m’avancerai pas plus que ça dans l’oeuvre avec vous, je préfère vous laisser encore un peu de part de mystère. Mais je pense qu’il manque tout de même une étiquette à ce livre, c’est celui de Science-Fiction. Parce que même si c’est quelque chose qui s’étudie en ce moment même (ce dont je n’en ai aucune idée), il me semble que la ligne directrice du livre relève bel et bien de quelque chose qui n’existe pas encore et dont on mettra sans doute des années avant d’en voir les premières applications. 



Je peux maintenant dire que j’ai apprécié ma lecture. Ce ne sera sans doute pas mon livre de chevet, mais je sais d’ors et déjà que j’inviterai les personnes qui demanderont mon avis à le lire et se faire leur propre avis. 



Note : 8/10

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